7 juillet 2012

Le changement sommeille dans le cœur d’un chat. J’habite un des pays les plus riches au monde. Je marche dans la ville. Les sols polis glissent sous la pluie. Coiffé, parfumé, habillé, tout est possible ; chacun peut réunir toutes les qualités du semblable qui l’accompagne et les lui renvoyer comme une réverbération intime. Nous commerçons avec loisir mais il n’est pas conseillé de rentrer dans une boutique les doigts plein de la graisse d’un bon croissant. Les enfants écrasent le nez sur le verre. La saleté est inexcusable et personne ne marche sur les mains. Aux extrémités du jour, le chien ballade son propriétaire. Lorsqu'il défèque à terre, les maîtres, munis d’une membrane en plastique, soulèvent l’excrément mou et encore chaud. Des hommes creusent les trottoirs. L’harmonie est totale. Végétation incluse. Et le noble boulanger intente un procès de bonne intention aux discothèques voisines. De vastes comptoirs passent la marchandise sous des lumières dissimulées. Le concept est total. À chaque fleuve, on aménage les berges et les aires de pique-nique splashent les bords d’autoroute. Le contribuable est sans cesse valorisé par l'accessoire.

L'intention de Malvina, de Marie de Rochœil.

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